Les robins de la rue, aide aux sans abri

Les Robins de la Rue

Association loi 1901


Les Maraudes

A la rencontre des invisibles. Parce que, dans la rue, le plus dur, c'est de subir la violence des regards qui changent de trottoir...

Lire la suite

Les collectes

La soupe. L'hygiène. Les fringues. Parce qu'on oublie souvent que dans la rue il n'y a pas que des gens qui meurent de faim...

Lire la suite

Les actions ponctuelles

L'aide. L'entraide. Parce que vivre dans la rue n'est jamais une finalité et que chaque personne a des besoins différents...

Lire la suite

L'urgence sociale

Pour la petite hitoire, le mot maraude vient déjà de la rue.

Au XVe siècle il désignait le chat, le bon vieux matou des parlers populaires, avant de renvoyer au mendiant et au vagabond, qui à cette époque se déplaçaient de ville en ville.
Il y a en effet toujours eu un peu d'errance et de liberté dans ce nom, même si à la base, il était plutôt péjoratif, puisqu'il désignait le pauvre, celui qui n'a rien.

Depuis les années 2000, il renvoie, à l'inverse de son sens d'origine, au fait de descendre dans la rue pour aider ceux qui y vivent.
Pas de pillages de récoltes donc, pas de guêt-apens au coin du bois non plus.
Marauder c'est descendre dans la rue, aider, donner : à manger, à boire (pas d'alcool, on est bien d'accord), des vêtements, des couettes, de quoi rester propre aussi.
C'est également écouter, découvrir, partager, prendre le temps.
Chaque rencontre est unique et à bien des égards le simple fait de parler reste la seule manière d'aider des gens qui nous refuseront du pain quand ils ne pourront ni le manger, ni le garder.
C'est encore se tenir informé des uns et des autres, des histoires de chacun, comme des bagarres et des mauvaises rencontres.
C'est enfin rester à l'écoute d'une vie qui dans la rue n'est pas la même que la nôtre.

Etre un Robin, c'est une expérience à vivre.
Un moment fait de rencontres, de sourires, souvent, de grands éclats de rire, parfois, mais aussi d'instants plus douloureux, parce que l'autre n'est jamais tel qu'on s'y attend, et que quelques fois la misère est insoluble.
Mais c'est être là. Pour ceux qui n'ont personne, comme pour tous les autres. Sans distinction

Les collectes

La Soupe d'abord.

Le secret d'une bonne maraude. Préparée avec amour par nos meilleures cuisinières, elle réussit toujours à ravir le palais de ceux qui y goûtent.
Or, sa confection demande du temps, de l'énergie et pas mal de légumes.
Alors si vous aussi vous sentez l'âme d'un chef, n'hésitez point. Et si vous avez des légumes du jardin qui ne trouveront pas de bouche avant l'heure, de même.
Nous sommes toujours à la recherche de talents culinaires ainsi que de produits de qualité.

Le pain, ensuite.

Mais également les conserves, les yaourts, les sandwichs, tout ce qui peut se manger sans avoir besoin de se conserver.
Dans la rue, pas de frigo. C'est pour cette raison que les Robins organisent régulièrement des collectes alimentaires dans les supermarchés de la région. Tout comme nous sommes aidés par tout un réseau de boulangeries ne pouvant écouler tous leurs stocks.
Les fonds personnels des Robins n'étant pas extensibles à l'infini, nous avons besoin de vous. Pas de dons financiers, mais de nourriture, de boites, de gâteaux secs, enfin dans une plus large mesure tout ce qui peut aider à combler un peu du vide des estomacs des hommes et des femmes de la rue.

Les fringues enfin. Mais l'hygiène aussi.

Etre à la rue c'est souvent n'avoir qu'un sac où mettre l'ensemble de ses affaires, un sac qu'il faut toujours surveiller et qui ne peut forcément pas tout contenir.
Chez les Robins on essaye de penser à tout. Ca va de la brosse à dents qui manque cruellement, à la couette et aux chaussures taille 46, le genre de chose introuvable quand on n'a pas de quoi se payer un repas chaud.

Alors si vous avez encore à la maison de vieux vêtements qui ne trouvent pas preneur, mais uniquement la poussière, nous les récupérons ; pas pour les vendre, ni pour les mettre, mais pour les redistribuer, qu'ils fassent des heureux en libérant un peu de place dans vos placards.

Et puis personne n'aime être sale, nous sommes donc constamment à la recherche de gel douche, de dentifrice, de rasoirs, de serviettes hygiéniques, ainsi que de tout ce qui peut les aider à retrouver une dignité qui dans la rue tend toujours à se faire un peu plus désirer.

Les actions ponctuelles

Marauder c'est bien, mais ça ne fait pas tout.

Chez les Robins on a jamais pensé que c'est en larguant des colis alimentaires qu'on arrive à changer les choses.
C'est bien pour ça que nous sommes à l'écoute des besoins particuliers de chacun.
Il faut parfois aider un peu plus, s'investir autrement, dans la mesure du possible, bien sûr. Et ça demande le plus souvent plus d'ingéniosité que de temps :

  • Trouver une paire de chaussures en taille 48, pour un homme qui jusque là devait marcher pieds nus.
  • Aider à rédiger et imprimer un cv, voire à retrouver du boulot ou encore en aider un autre à prendre une douche
  • Déménager un couple de jeunes d'un squatt, sans eaux et sans éléctricité, à un vrai appartemment.
  • Où encore les coupes de cheveux, et de barbes, de Virginie.

Au fond être un Robin, c'est d'abord être à l'écoute, ne pas hésiter d'aller à la rencontre de l'autre, quel qu'il soit, et cela sans jugement.
Si c'est parfois difficile, ce n'est jamais très compliqué. Savoir s'adapter enfin, dans le respect de chacun.
Tout simplement changer son regard et prendre le temps d'être là pour ceux qui n'ont plus rien qu'eux-mêmes.

Les robins de la rue, distribution de repas